Aiguebelle
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HISTOIRE[]
Le nom de la ville provient de l’eau de source (aqua bella) qui arrivait à la fontaine située en plein centre du village et provenant probablement du ruisseau de Montgilbert.
XIe siècle
Le site du château de Charbonnières (Castrum carboneria) a été fortifié au XIe siècle et devient la résidence des premiers comtes de Maurienne. Ceux-ci avaient à Aiguebelle un atelier monétaire qui frappait la plus ancienne monnaie de la Maison de Savoie : le denier d’Aiguebelle.
XIIIe siècle
Après la réunion des deux Bourgognes sous le sceptre de l'empereur Conrad le Salique, Humbert Ier, dit aux Blanches mains, obtint de ce prince le titre de comte souverain de Maurienne. Le comte habita, ainsi que ses successeurs, jusqu'au milieu du XIIIe siècle, le château fort de Charbonnière, résidence ordinaire des marquis, feudataires des rois de Bourgogne et chargés, par eux, de défendre la vallée de Maurienne et la ville d'Aiguebelle : c'est le berceau de la puissante monarchie de Savoie.
Sur la route du Mont-Cenis, Aiguebelle est un centre de commerce actif. Au XIIIe siècle, il y a plusieurs banquiers juifs ; mais lorsque en 1348, la peste noire ravage l'Europe, ceux-ci sont, comme un peu partout, victimes de la colère du peuple et 18 d'entre eux sont massacrés.
XIVe siècle
Au XIVe siècle, ce sont les lombards, venus pour la plupart d'Asti en Piémont, qui remplissent les fonctions de prêteurs.
XVIe siècle
1536 : François 1er, alors roi de France, désire reconquérir le Milanais. Ses troupes incendient et saccagent Aiguebelle.
La châtellenie d’Aiguebelle qui s’étendait jusqu’à La Chambre devient une baronnie en 1590.
1597 : Le Duc de Lesdiguières, fidèle au roi Henry IV, lieutenant général, défend le Dauphiné contre les empiètements du Duc de Savoie. Il s’empare du Château de Charbonnière.
XVIIe siècle
1600 : Après la prise de la ville de Montmélian, le roi Henry IV et son ministre Sully, s'empare du château de Charbonnière La forteresse très endommagée fut en partie reconstruite.
1630 : le maréchal Charles de Créqui, commandant une des armées de Louis XIII, l’armée du Piémont, sous les ordres du Cardinal de Richelieu, s’empara de Charbonnière.
XVIIIe siècle
1743 : dernier siège et destruction du château de Charbonnière par les espagnols alors que les troupes sardes (la Savoie appartenait à l’époque au Royaume de Piémont-Sardaigne) coupèrent tous les peupliers du secteur d’Aiguebelle-Randens pour préparer la défense du château. Les troupes espagnoles avaient pénétré la vallée par le Galibier et Valloire. Le château ne sera jamais reconstruit.
En 1768, l’évêque de Maurienne cède sa souveraineté au roi de Sardaigne.
XIXe siècle
Ville d'étape où les maîtres de postes changent de chevaux et où les voyageurs trouvent gîte et couvert, les cabarets et les hôtelleries sont nombreux : en 1823, il y a encore 33 personnes qui exercent le métier d'aubergistes. Enfin, jusqu'à une époque récente, le marché du mardi et les foires de la Saint-Claude (6 juin) ou de la Saint-Martin (12 novembre) attirent beaucoup de monde. L'industrie s'implante tardivement. En 1838, une fabrique d'acide gallique utilise les bois de châtaigniers nombreux dans la région ; elle employait 15 ouvriers.
XXe siècle
En 1914, au hameau de la Pouille, une usine est construite par la société des fonderies et aciéries électriques.
Jusqu’en 1953, les évêques de Maurienne portait le titre honorifique de Princes d’Aiguebelle.
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